Ce que je fais quand le carburant devient trop cher...🔗
Posted by Médéric Ribreux 🗓 In blog/ Vintage-Velo/
Depuis maintenant plusieurs mois, le carburant pour automobile atteint des prix records. Tout le monde y va de sa solution ou de son contournement alors, à mon tour de vous présenter comment j'ai réagi face à ce problème.
Sans chercher à faire compliqué ou dans le suspense insoutenable, et en une phrase: je prends mon vélo pour aller au boulot ! Je suis certain qu'à cette simple lecture, beaucoup s'arrêteront. Mais en fait, je les invite à continuer à lire parce que je fais une petite rétrospective de ces derniers mois et vous pourrez constater que ce n'est pas si trivial ou si limité en portée.
Un peu de contexte
Dans mon cas, ça fait déjà bien longtemps que je me suis remis au vélotaff, bien avant que les prix de l'essence montent. Et je ne le regrette pas du tout. À la base, j'en avais marre de perdre du temps le matin à garer mon foutu tacot le plus près possible de la gare. Ça me stressait, ça m'arrivait de devoir courir comme un dératé pour ne pas louper mon train. Et puis un jour, j'ai pris le temps de faire un aller-retour vélo entre mon domicile et la gare et je me suis rendu compte que c'était tout simplement plus rapide qu'en voiture !
Pour faire simple, mes conditions de trajet-travail sont les suivantes:
- J'habite à 110km de là où je travaille. Mine de rien, sans le télétravail, ça fait 200 jours ouvrés à 220km soit 44000km parcourus par an, rien que pour bosser, sans compter les déplacements non-professionnels.
- Dans la pratique, j'ai 8 km de mon domicile jusqu'à la gare la plus proche.
- Ensuite, j'ai 1,5km de la gare la plus proche à mon lieu de travail.
- J'ai un emploi dans le tertiaire, comme 80% de mes concitoyens.
Si j'en suis les statistiques de l'INSEE sur la population, je peux constater que 50% de mes concitoyens sont dans les mêmes conditions de trajet domicile-travail (la moitié sont à moins de 9km de leur travail), ce qui est loin d'être négligeable.
Combien j'économise au final ?
Au final, je n'économise pas grand-chose sur l'aspect carburant:
- 200 jours ouvrés avec un trajet en voiture de 16km par jour ouvré (je n'utilisais la voiture que sur 8 de mes 9,5km), soit 3200km.
- Consommation de 5 à 6L au 100/km ce qui donne 160 à 192L de consommés.
- A 2€ du L, ça donne moins de 400€, soit moins d'un tiers de SMIC net.
En termes de bilan carbone, j'évite de rejeter 0.441 T de CO2 (brûler 1L d'essence = 2.3Kg de CO2). J'ai pris soin de négliger les calories consommées par mon corps car elles seraient de toute manière ingérées quand même (je suis à environ 2000kCal par jour, comme recommandé) et c'est un effort très abordable, pas un marathon ou 100km de vélo, juste un peu moins de 20km par jour.
Et pour votre information, je ne compense pas cette économie par plusieurs trajets en avion par an (j'ai abandonné l'avion depuis 2014) ou des road-trips de 10000km en SUV (j'ai une voiture qui fait moins de 5000km par an en moyenne) ou en augmentant ma consommation de produits carnés ou de vêtements de fast fashion ou de produits high tech qui viennent de loin (mon PC actuel a dix ans).
Donc, oui, aller au travail en vélo n'est sans doute pas suffisant pour avoir un bilan carbone à 2T/an/hab. Néanmoins, ça joue et ça n'est pas négligeable. D'un point de vue économique par contre, clairement, c'est presque marginal: le carburant n'est pas assez cher pour ça !
Quelques retours d'expérience
- Franchement 8km aller-retour, ça prend 20 minutes et c'est loin d'être un exploit. C'est à la portée de n'importe quelle personne non physiquement handicapée (25 minutes si vous débutez).
- Ce temps de 20-25 minutes est ultra-stable: si votre itinéraire est bien choisi, vous n'aurez aucun bouchon et le temps de trajet sera non variable. C'est un vrai plus sur la voiture où on fait face à de la congestion et aussi au fait de devoir se trouver une place disponible pour poser son véhicule. En vélo, on n'a généralement pas ces problèmes et dans tous les cas, on peut les contourner. Dans mon cas, je suis passé d'un stade de stress intense dès le matin en voiture à un sentiment de zénitude plus sympathique quand même.
- Dans la pratique, les cas où il pleut le matin, c'est rare, voire très rare. Sur 9 mois dont 6 d'automne et d'hiver, je compte sur les doigts d'une seule main les matins ou soir où j'ai dû sortir mon K-Way. Ça fait vraiment peu et pourtant, je n'habite pas dans le sud.
- Un vélo de route, avec des pneus 700/25C de base, ça passe quasiment partout. Tous les matins et tous les soirs, je me prends une descente et une côte sur un chemin assez pourri, régulièrement emprunté par des VTT tout suspendus et des types qui ont des casques intégraux. Ça n'est absolument pas un problème, je n'ai jamais crevé en 9 mois à cet endroit et pourtant, j'ai des pneus de base non renforcés made in thailand.
- Un casque, c'est très pratique pour mettre de côté les insectes qui vous foncent dessus, ou encore pour faire un peu d'ombre en pleine chaleur.
- Le matin, peu après le lever du jour, il y a peu d'insectes. Une paire de lunettes n'est donc pas indispensable.
- En faisant moins de voiture au quotidien, on développe inconsciemment un rejet de la voiture pour autre chose. Quand je pense déplacement, mon cerveau pense d'abord à vélo ou à pied. Je ne suis pas sûr que ça fasse ça à tout le monde mais chez moi c'est flagrant. Dès qu'il faut prendre la voiture, ça devient compliqué: faut que je fasse le plein, que je trouve une place de parking, que je consulte les horaires des bouchons pour savoir si je dois partir maintenant ou plus tard. Alors qu'en vélo, je suis prêt tout de suite: je n'ai qu'à prendre mon sac prêt à emporter que j'utilise tous les jours pour aller travailler et voilà.
- Ça me permet de faire du sport sans perdre trop de temps. Je remplace mon temps de trajet-travail par du sport, d'une pierre deux coups, c'est pas mal. Bien entendu, c'est insuffisant en termes de charge ou de performance mais c'est déjà un bon début.
Quelques conseils pour faire en sorte que ça se passe bien
- Préparez votre itinéraire. Suivant là où vous passez, l'expérience peut se révéler ultra-stressante ou ultra-cool. Dans mon cas, par exemple, j'ai choisi de me rajouter 1km par rapport au trajet le plus court pour éviter les automobiles. C'est plus long, c'est plus salissant et agressif pour le vélo mais c'est incomparablement plus tranquille. Je dois faire moins attention à tout ce qui m'entoure, je ne suis pas en conflit avec d'autres véhicules avec des caractéristiques différentes. Bref, c'est le bon compromis distance-sécurité-tranquilité. De temps en temps, j'essaye un autre itinéraire mais inexorablement, je reviens toujours à celui qui est le moins en contact avec les voitures.
- Préparez votre vélo. Si vous prenez un matin votre vieux vélo qui n'a pas roulé depuis plusieurs années, ça va être un échec. Donc, au pire, faite une révision sommaire, au mieux, remettez-le en service complet (changement et ajustement des pneus/freins et réglages des dérailleurs + nettoyage de la chaîne)
- Si vous avez un vélo de route, c'est mieux. C'est plus léger, ça passe partout, ça avance du feu de dieu et ça se monte bien dans le train. Certes, ce n'est pas tout le temps confortable mais ça se vit bien sur 8 km. Pensez donc, le week-end je me tape des ballades de 120km sur ce même vélo de route pas confortable. C'est donc qu'il n'est pas si inconfortable que ça.
- Si vous n'avez pas l'habitude, la première semaine, ça va être moins facile.
- Équipez-vous pour la pluie. N'oubliez pas, la pluie, ça n'est que de l'eau et de l'eau, ça ne fait que mouiller: vous n'allez pas en mourir, ça ne va pas vous tuer ni vous blesser. Au pire, ça peut constituer une sensation désagréable mais ça va s'arrêter là. Donc inutile d'en faire tout un plat, même pendant une averse sérieuse. Néanmoins, si vous n'êtes pas équipé, ça va être pénible.
- Par contre, votre principal ennemi, c'est le froid ! C'est le plus redoutable de tous. Si vous avez froid au départ et que vous n'avez pas d'équipement adapté, je peux vous jurer que vous allez abandonner rapidement les déplacements à vélo. Donc, de l'automne jusqu'au début du printemps, pour le matin dans tous les cas, il vous faut:
- une paire de gants: le froid dans les mains, avec le déplacement d'air en continu, ça peut donner des gelures et à moindre mal, ça va être très douloureux pendant une demi-heure, le temps que ça se réchauffe. Globalement, dès que la température extérieure est à moins de 12°C, je chausse les gants.
- un coupe-vent pour éviter de vous geler avec le déplacement d'air: en règle générale, un coupe-vent, c'est léger, ça ne prend pas trop de place. Donc, en avoir toujours un sous la main permet de lutter contre le froid. Car un pull même en laine, ça laisse passer l'air froid dans un flux de déplacement. Et puis, au départ, vous n'êtes pas échauffé et vous allez avoir froid. Avec un coupe-vent, vous coupez le problème lié au flux d'air et, croyez-moi, ça ne va pas bien se passer.
- Le masque, c'est génial ! Ça vous isole le visage et ça réchauffe rapidement les poumons, ça évite de se geler les lèvres, c'est ultra-léger et en plus, vous pouvez sans problème faire 20 minutes de vélo même à fond sans être essoufflé.
- Même avec un casque et sans calvitie, si les températures deviennent inférieures à 3°C, de quoi recouvrir votre tête semble indispensable (bonnet ou capuche, le tout c'est de couvrir les oreilles aussi).
- Bien entendu, prévoir de quoi vous changer intégralement sur votre lieu de travail. Concrètement ça veut dire avoir un endroit pour poser vos affaires en sécurité (un casier, un tiroir de bureau, etc.). C'est indispensable si vous n'avez pas de douche sur place ou si vous avez eu la malchance de vous faire arroser sévèrement et que vous êtes intégralement trempé. Effectivement, s'il y a une douche, c'est mieux, beaucoup mieux. Mais ce n'est pas indispensable pour 20 minutes de vélo, même à fond, dans des températures non estivales.
- Un point à ne pas négliger non plus: faire en sorte de retrouver votre vélo le soir en partant (ou le matin si vous stockez votre vélo en dehors de votre domicile, sur la voie publique). Un parking sécurisé dédié au vélo (ou au moins un parking sécurisé), c'est à mon sens indispensable. Si votre employeur n'en dispose pas, n'hésitez pas à ramener votre vélo dans votre bureau: il y sera en sécurité et ça ne prend pas tant de place que ça. S'il n'y a pas de place ou que c'est interdit par votre règlement intérieur, il va falloir négocier pour obtenir cette sécurité. Car il est évident que si vous faites l'effort de faire du vélo pour venir travailler, tout va s'envoler le jour où vous vous ferez piquer votre moyen de transport.
- Évitez de transporter votre bureau avec vous. J'ai un petit sac à dos où je mets le minimum (clefs/papiers d'identité/carte de train/pompe à vélo + rustines/Coupe-vent et un téléphone portable). J'évite de prendre plus même si ma contrainte dans ce cas, c'est surtout dans le train. Plus c'est lourd, plus votre dos sera trempé de sueur à la fin du parcours.
Aller moins loin tout en ayant l'impression d'aller plus loin
Depuis ce début d'année, et c'est lié au fait de prendre le vélo plus régulièrement, je me suis mis dans la tête de voir quelle distance j'étais capable de parcourir en une journée de voyage. Bien entendu, mon objectif n'est pas de dépasser ou de me mettre au même niveau que la voiture, je sais que ce combat est à peu près perdu, à moins d'avoir un super-vélo et toute une équipe d'ingénieurs derrière moi.
Non, je souhaitais savoir ce qu'un corps humain partiellement entraîné était capable de fournir en distance. Dans cet objectif, je me suis mis à faire des ballades entre mon domicile et un point de destination précis, puis à refaire le chemin en sens inverse.
Pour l'instant, j'en suis à environ 60km dans un sens (soit 120km en total) et ça me permet de véritablement voyager, au sens courant du terme, c'est-à-dire différent d'effectuer une distance entre un point A et un point B. De temps en temps, je reviens aussi du bureau à la maison, sans prendre le train (ça fait 95km quand même). Je vois des choses sympathiques sur la route, des choses insolites, le tout à deux pas de la voie ferrée que je prends tous les jours ouvrés.
Ce qui est bien avec le vélo c'est que c'est à la fois lent et à la fois rapide.
Rapide parce qu'à 40km/h dans une légère descente, ramassé sur le guidon pour faire le moins d'obstacle possible au flux d'air, sur un vélo non amorti (l'amorti, ça mange une partie des 300W que mes jambes peuvent fournir), on peut dire que la route, tu la ressens bien. La moindre aspérité, trou, bosse, pente est captée par le corps. Malgré ça, ton cerveau a du mal à se concentrer sur cette foutue route. Si je devais aller plus vite, je crois que je serais en mode pilotage aveugle, donc en danger. À cette vitesse en voiture, on s'ennuit. En vélo, on est dans un état d'attention intense, le temps passe très vite, je peux vous le garantir.
Lent parce qu'en dehors de ces pointes, en restant à 20-25km/h, on a le temps de regarder le paysage, de noter des choses insolites, de voir des animaux. Conjugué à l'effort physique qui accroche le cerveau dans un registre de souffrance, on a l'impression que le temps passe lentement, qu'on a bien le temps de ressentir la douleur et la fatigue. Ça passe lentement.
Dans tous les cas, c'est une sensation bien différente de ce qu'on peut vivre en voiture ou en train, protégé des éléments, du flux d'air, des températures extérieures, etc. Mais avec le temps, j'ai appris à aimer cette sensation. On a l'impression de se sentir vivant, d'avoir un corps qui est sollicité par de nombreux capteurs, d'avoir un cerveau qui est capturé dans son attention par une foule d'évènements qui demande une validation, une réflexion, un réflexe physique parfois. Bref, on ne s'ennuie jamais.
En revanche, je retrouve ce sentiment d'isolation que j'ai en voiture, quand je voyage seul: je suis seul avec moi-même et je peux me parler, réfléchir à tout un tas de trucs. Je suis en communion avec mon être intérieur. Rien que ça, c'est déjà une évasion.
Depuis que je fais ces ballades, je n'ai jamais autant voyagé vers des villes ou des villages qui n'auraient eu aucun intérêt de les visiter. Pensez-vous, les villes paumées de la Sarthe: La Flèche, Sablé-sur-Sarthe, Le Lude, Saumur, etc. Ça ne m'aurait jamais pris un matin de me dire, allez, je prends la caisse et j'y vais. Et puis toutes ces routes de campagne, perdues au milieu de nulle part que je peux parcourir allègrement sans me poser de question de savoir si je vais en réchapper ou si je vais être grièvement blessé. Moi j'aime la campagne, ses paysages, le fait qu'il n'y a personne autour, le fait que ce soit isolé, paumé, c'est toujours beau à regarder, à ressentir, à sentir aussi (le parfum des pins sur une route de forêt, ça n'a pas d'équivalent en voiture). Ça, enfermé dans une boîte en tôle et en verre avec plein d'isolant et du plastique, ça n'est pas du tout accessible.
Bien sûr, au bout de 5h30 de trajet, on est fatigué. Le lendemain aussi. Mais on a l'impression d'avoir accompli quelque-chose.
Un truc que j'aimerai bien faire depuis plusieurs années et qui sera mon aventure de l'année, c'est de remonter dans ma famille rien qu'avec mon vélo, en un minimum de temps (et aussi en un minimum de kilomètres partagés avec les voitures). J'en ai pour 500km. J'aimerais bien faire ça en 2 jours seulement. Pas sûr que ce soit possible mais dans tous les cas, je m'entraîne pour ça.
Conclusions
Faire du vélo me rend plus fort, indéniablement. Le fait de faire un effort physique constant et mesurable donne l'impression d'accomplir quelque-chose. Ça m'aide aussi psychologiquement à me dire qu'en fait, peu importe le prix du carburant, je pourrais toujours me déplacer pour aller travailler comme avant et, qu'au pire, je serais toujours mobile pour gérer une partie du reste.
Faire des ballades à vélo ça m'aide aussi à voyager. Ces dernières années, avec le confinement, je me suis un peu encroûté, habitué à rester à la maison (mais c'est bien aussi hein). Le vélo, c'est le tourisme sans arrière-pensée, sans culpabilité et ça me fait beaucoup de bien. L'idée que je peux aller à peu près où je veux quand je veux, peu importe les conditions climatiques ou les horaires, sans avoir à sortir le porte-feuille et devoir m'arrêter tous les x km pour faire le plein de carburant, ça s'approche de ma définition de la liberté absolue.
Pour terminer, refaire beaucoup de vélo me rassure aussi en me faisant prendre conscience que passer de la voiture automobile au vélo, ça n'est pas une régression technique ou sociale, bien au contraire, c'est simplement différent. Ça ouvre la voie à une mobilité différente et pas régressive comme on aurait pu s'y attendre. Quand je reviens du travail sur mon vélo, je n'ai pas l'impression de revenir au siècle dernier parce que je sais notamment qu'en voiture, j'arriverai 5 ou 10 minutes plus tard.
Et puis d'un point de vue du réchauffement climatique et de l'angoisse qui va avec (moi qui viens du nord de la France dans les années 80 je ne sais pas gérer la chaleur), ça me fait du bien de savoir que j'arrive à m'adapter un peu à un changement de pratique qui va de toute manière finir par s'imposer à tous (ou au plus grand nombre), à plus ou moins court terme. Ça me fait du bien de me dire que j'économise presque une demi-tonne de CO2. C'est peu mais c'est mieux que rien et c'est ma contribution.
Évidemment, je ne demande pas à ce que tout le monde fasse pareil que moi. En règle générale, si on donne un conseil on trouve toujours des gens qui vont faire un effort intense pour essayer de démontrer le contraire en invoquant plein de paramètres différents. En fait, je ne demande jamais rien à personne (parce que je n'aime pas ça). Si je devais avoir une autre configuration avec d'autres paramètres, je crois que j'étudierais basiquement toutes mes options et prendrait la meilleure solution.
Si je devais être un prolétaire (au sens premier du terme, c'est-à-dire celui qui ne possède que sa force de travail) au SMIC à l'usine à 50km de là où j'habite, je crois que j'essaierais de foutre mon vélo dans le coffre et de faire 8km à par jour entre un parking gratuit et le lieu de mon travail (ou l'inverse entre chez moi suivant la position du parking). Ça me ferait économiser 1/3 de SMIC et faire du sport en même temps. Sauf si l'usine me met physiquement dedans (ce qui serait assez probable), que le prix du logement m'empêche de me rapprocher de mon travail, auquel cas, oui, je crois que je n'aurais pas le choix et que je serais obligé de prendre ma putain de caisse et de subir jusqu'à ce que je ne puisse plus et que je sois forcé d'aller occuper les ronds-points pour que les gens en "charge" règlent un problème insolvable individuellement.
Néanmoins, si la lecture de cet article peut vous donner quelques astuces et vous faire prendre conscience que le vélo vous est abordable, ça aura servi à quelque-chose de l'écrire. Si vous avez moins de 9km de trajet domicile-travail (vous avez une chance sur deux d'y être d'après le recensement de la population) et que vous vous demandez si vous devez prendre votre vélo pour y aller, je vous invite à essayer. Je crois que vous ne serez pas déçu…