Ma pratique de la course libre🔗
Posted by Médéric Ribreux 🗓 In blog/ Vie-courante/
Introduction
Il y a une activité qui occupe maintenant une bonne partie de mon temps libre et dont je n'ai pas encore parlé sur ce blog. Peut-être serait-il temps d'en faire un sujet de réflexion ? Pour lancer le sujet, parlons donc de ma pratique de la course à pied…
Je cours depuis que je suis gamin. Pas forcément de manière assidue mais très certainement de manière régulière. Que ce soit pour le sport, pour l'amélioration de la condition physique ou pour le fun, je me lance dans les paysages les plus divers, un short et des chaussures adaptées pour profiter, à chaque fois, un nouveau voyage. J'ai toujours apprécié cette pratique au point, maintenant, d'en faire toutes les semaines depuis plusieurs années.
J'ai des phases de repos où je m'arrête complètement pendant plusieurs mois (pendant lesquels je me remets à fumer la pipe). Et puis un jour, ça me reprend, je me lance à nouveau et je parviens, à force d'essoufflements à refaire mes premiers 8 kms de l'année. Et le cycle repart…
Pourquoi ?
Qu'est-ce-que j'apprécie dans tout cet effort ? D'abord, physiquement, ça fait plutôt du bien. Comme je passe le plus clair de mon temps de travail le cul vissé sur une chaise, je ne fais vraiment pas beaucoup d'exercice physique. Or, je finis par croire, avec le temps qui passe et l'âge qui s'accumule, que le corps humain a été conçu pour réagir à un minimum de tension, de challenge physique. Pas mal de fonctions de notre corps, sans doute dans un objectif d'adaptation générale au milieu, font que le corps peut être sollicité plus que d'habitude et qu'il s'habitue à cet état.
Cet exercice physique fait aussi du bien mentalement. Quand je pars courir, je consacre surtout du temps à moi-même. Je peux m'enfermer dans une bulle de protection qui, comme tout autiste qui se respecte est une bénédiction. Effectivement, quand je cours comme un dératé, personne ne vient m'ennuyer avec son discours ou avec ses histoires. Je peux fuir la civilisation pendant toute la durée de la course. L'effort fait également que le cerveau ne peut pas se concentrer sur beaucoup de choses en même temps. On finit par oublier les problèmes, les ennuis et même qui on est (après un temps de course assez long).
Ce que j'aime dans la course, c'est l'aspect libre des choses. Tu pars en voyage pendant quelques minutes, dans l'inconnu, sans forcément de point de chute. C'est ça la vraie liberté: pas besoin de planifier, pas besoin d'un moyen de locomotion spécifique à entretenir. De plus, il ne faut pas beaucoup de matériel pour pratiquer: un short, un t-shirt, une paire de chaussettes et chaussures et c'est tout. Comme la pratique des déplacements doux, courir permet de remettre un peu de lenteur dans le paysage et d'en apprécier les détails, sans pour autant rester dans la contemplation comme lorsque je pars en randonnée.
Un sport de masse
Néanmoins, nous vivons dans un monde où la course est devenu un sport de masse et ce, depuis je dirais à peu près quarante ans. Il ne faut pas oublier qu'à la base, tout est parti de quelques types qui voulaient juste courir: un truc de base que l'homme chasseur cueilleur fait depuis toujours. Dans les années 60 je crois que tu pouvais te faire arrêter par les flics si tu courais sur la route. Les femmes n'ont été admises au marathon que vers 1967 (ça fait 50 ans) et les premiers JO qui ont accueillis les femmes dans le marathon sont ceux de 1984 ! On était loin d'un sport de masse.
Aujourd'hui, le marathon des grandes villes est devenu un évènement planifié chaque année en utilisant de plus en plus de moyens pour toujours de plus en plus de participants. Il y a tellement de monde qu'il faut temporiser les départs. L'effet de la masse de gens est visible au départ qui prend plusieurs minutes, à cause de l'inertie de la foule. Tout ça pour quoi ? Sans doute pour voir figurer son nom sur un listing de classement. Car, au final, c'est tout ce que tu obtiendras de spécifique. Rien ne t'interdit de refaire le parcours du marathon (en l'adaptant) quand tu veux, pour te permettre d'apprécier la ville (si apprécier une ville est seulement imaginable). Rien ne t'interdit de courir aussi longtemps pour en avoir les sensations physiques sur n'importe quel autre parcours.
Ce n'est pas du tout ce que je cherche quand je cours. Au contraire, je dirais que courir est une activité plutôt solitaire et en aucun cas grégaire, de par sa nature même. En effet, si tu cours, tu es en effort physique de longue durée. Ce n'est pas un temps que tu peux consacrer à essayer de "partager" des choses avec les autres. Tu es trop occupé à réguler ton souffle, comment imaginer tenir une conversation ? Par ailleurs, courir en groupe implique que tu doives t'adapter à son rythme qui sera forcément trop lent ou trop rapide pour toi. Je ne connais pas deux coureurs qui peuvent avoir le même rythme. Dans ces conditions, le partage ne semble pas très facile, pas adapté du tout. Si tu veux partager un effort physique avec quelqu'un, fait un sport collectif: c'est prévu pour. Tu dois communiquer, bouger en harmonie et partager un moment d'équipe. C'est fait pour ça. La course ? Pas du tout.
La mondialisation du phénomène amène également d'autres problèmes
D'abord, comme tout phénomène de masse, les marchands du temple ont investigué les lieux. Tout donne lieu à échange monétaire avec toute la merde du commerce qui va avec. Quand je croise des coureurs, j'ai l'impression de croiser des hommes sandwichs avec leurs couleurs chatoyantes. Je ne serais pas vraiment surpris que des néons s'allument à leur passage s'ils courraient la nuit. Et c'est vrai que plus le temps passe, plus le monde de la course pue le fric. Alors qu'à la base, c'est un truc fait pour tout le monde avec peu de moyens. Plus le temps passe, plus c'est à la mode de courir, plus les pompes coutent une blinde et durent moins de deux ans.
Si j'en crois certaines études économiques, le budget des coureurs français va chercher dans les 500€. Un demi mois de SMIC pour le sport le plus universel du monde ! Ça fait beaucoup. Dans ce budget, il y a forcément les chaussures. Le choix est hyper-large, soi-disant hyper-technique, ultra coloré et ultra-cher au final. Je ne parle pas du reste de l'équipement. La gamme est devenue ultra-détaillée. Mais, je crois que dans le budget on retrouve surtout le fric dépensé pour participer aux courses. J'avoue que ça me ferait bien mal de dépenser du fric juste pour me faire du mal à courir pendant 21 ou 42km avec des milliers d'inconnus. Si c'était gratos ou si j'étais payé pour le faire, pourquoi pas mais là, c'est se faire mal deux fois, non ?
Pourtant, j'ai participé à quelques courses officielles et j'ai toujours été choqué que les organisateurs demandent un certificat médical pour participer. D'abord, je n'ai pas que ça à foutre d'aller voir un médecin pour qu'il me fasse un papelard. En plus, ça permet à la sécurité sociale de dépenser du fric pour pas grand-chose car, en règle générale, si tu veux faire une course, c'est que tu es un miminum entraîné. De plus, ce n'est pas parce que tu as un papelard qui te dis que tu peux participer à une course que tu ne vas pas faire d'infarctus au km 27. Non vraiment, payer pour courir, voilà donc une idée saugrenue !
Vous allez me dire qu'il faut bien des ressources pour organiser tout ça et c'est sans doute vrai. Mais ça n'a pas forcément d'intérêt à mon sens et dans ma pratique de la course. On pourrait faire des évènements plus coopératifs où on demanderait aux gens de participer davantage. Par exemple, ce que j'adorerais, c'est organiser la course aux déchets du marathon. Tu formes une équipe de coureurs, tu leur files un sac à chaque point de ravitaillement et leur mission est de ramasser au moins un gobelet entre chaque point de ravitaillement, après la vraie course du marathon. Tu formes 1000 coureurs de deuxième troupe et le nettoyage est assuré au même titre que la course pour ce deuxième groupe (que tu ne fais pas payer). rappelons-le, courir est un truc simple que n'importe quel humain sans trop de problèmes de santé peut faire. Il faut que ça le reste, sinon, il y aura trop de dérives et ces évènements généreront de la merde (comme tout élément où il y a trop de gens en même temps au même endroit).
Au-delà de ces éléments, je finis toujours par m'interroger sur le rapport de compétition dans la société mondialisée. 10000 participants à un marathon implique 10000 compétiteurs qui s'affrontent. Pour ma part, je n'aime pas cet état d'esprit. La seule compétition que j'accepte est celle que je mène avec moi-même. Car il est bien là le truc à dépasser: soi-même. Doubler les autres c'est une chose mais se doubler soi-même, dépasser son temps, dépasser sa douleur, ses habitudes pour finir par dépasser son être, voilà le vrai défi ! Car juste après la séance où vous êtes parvenu à triompher de votre challenger, à courir plus vite que lui, vous devenez alors le nouvel adversaire, le nouveau compétiteur qu'il faudra battre lors de la prochaine course.
La course libre
Alors, qu'est-ce-que je fais pour contrer tout ça, que fais-je pour mettre en adéquation ma pratique avec mes engagements ? J'adopte juste un regard simple et orienté sur ce qui me plaît. J'appelle ça, la course libre. Le truc ultime d'un être humain qui court, comme ça, simplement pour lui, sans stress, sans compétition, sans trop de technique, sans défi, sans challenge mais toujours dans l'effort.
Quelle tenue ?
Ça se traduit par exemple dans ma tenue qui est souvent la même: un t-shirt de base, un short (été comme hiver), des chaussettes de course légères et des chaussures de trail. Dans la pratique, je réutilise ces vêtements pendant toute la semaine de course (donc 3 fois les mêmes). Cela me permet d'éviter de faire cinquante-mille lessives et puis, 45 minutes d'efforts ne viennent pas forcément salir la tenue au point de ne plus pouvoir la remettre après. J'utilise des vêtements de base qui me servent aussi pour autre chose, des trucs qu'on m'a offert bien souvent. Ça ne sert à rien de mettre des milliers d'euros dans une tenue, juste pour courir librement là où bon nous semble.
Toutefois, il y a un élément sur lequel je ne lésine pas: les pieds. Mes chaussures et mes chaussettes coutent donc assez cher. J'ai bien noté une différence technique entre les trucs premiers prix et ce que j'ai fini par trouver. Car j'ai un gros problème qui peut, s'il n'est pas géré, finir par me blesser: j'ai des ampoules qui se forment assez rapidement. Après une seule séance, il est possible que du sang se soit déjà accumulé dans une poche (surtout sur mon pied droit) de liquide. Après 3 séances, c'est insupportable, je ne peux plus courir du tout. J'ai essayé pendant des années de trouver la formule idéale pour pallier à ce problème. Ma solution imparfaite consiste à trouver la bonne chaussure de sport. Elle doit être légère, résistante, offrir une bonne base d'amorti et surtout, sa forme doit limiter au maximum les zones de frottements sur les pieds. Si en plus elle peut durer plusieurs années et servir pendant plus de 3000 kilomètres (à peu près trois ans de course), c'est mieux. Après, il faut qu'elle soit sobre et je bannis le fluo ou les couleurs vives, car je ne fais pas de pub en courant, même si le fabricant qui réalise ces chaussures qui me correspondent bien est un réel bienfaiteur. Mes chaussures sont donc noires, des chaussures de trail, discrètes, qui sèchent vite, qui ne me donnent pas trop d'ampoules. Un truc qui m'a aidé à trouver la bonne paire consiste à éviter les modèles "one-shot". En règle générale dans la société capitaliste, on se soucie surtout de faire des trucs faciles à acheter et qui brillent pour pouvoir en vendre fréquemment le plus possible, au lieu de faire un produit techniquement performant, robuste, qui peut se réparer et durer dans le temps, même si ce dernier coûte cher. Néanmoins, aussi capitaliste que soit notre société, vendre de la merde, ça finit par se voir. Donc, pour choisir une bonne paire de chaussure, il faut trouver celle qui n'est pas remise en cause tout le temps, celle qui est un bon modèle et qui n'est pas produite pour une seule saison. Si vous regardez ce que les fabricants de chaussures de sport font, c'est surtout des chaussures qui sont produites pendant une seule saison. Tous les ans, il y a une masse incroyable de paires de pompes qui ne dépassent une seule année de fabrication. Mais dans le lot, il y a des modèles qui restent pendant plus de 10 ans. Je vous invite à choisir votre paire dans ces modèles.
Pour compléter la partie sur les pieds, j'utilise aussi des chaussettes de trail, résistantes et fermes. Elles me permettent de réduire les frottements sur les pieds et elles se révèlent un bon investissement. Leur durée de vie dépasse les 5 ans, ce qui ne sera jamais le cas pour les chaussettes classiques en coton. J'en utilise une paire qui a un trou au niveau de la base du pied, près de la voute plantaire. Enfin, parfois, j'utilise de la crème NOK, surtout en début de saison. Ça a une action assez réelle même s'il faut être assidu dans son application.
Pour résumer, avec ces éléments qui, effectivement coûtent assez cher, j'ai moins de problème et je peux partir comme bon me semble. Néanmoins, il y a toujours une phase où des ampoules se forment, se percent, du sang s'accumule, ça fait mal… mais à la fin, la peau s'épaissit sur ces parties et la corne s'accumule. A partir de cet instant, je sais que je n'aurai plus de problème jusqu'à la fin de la saison.
Pas de montre.
Régulièrement, je pars sans montre et je refuse de mesurer mon temps de parcours. J'ai remarqué que ça améliore sensiblement ma vitesse car, sans repère temporel, on est plus enclin à suivre son propre rythme plutôt que l'objectif de temps fixé au départ. Et puis, regarder une montre, c'est chiant quand on court vite et qu'on doit faire attention à l'environnement immédiat.
Sans repère de temps, on court plus avec les sensations du corps qui prend le pas sur le cerveau. La montre apporterait trop de rationalité à l'exercice, obligeant l'esprit à se focaliser sur le temps.
Néanmoins, j'avoue que parfois, je chronomètre mon temps. Ne serait-ce que pour savoir si j'ai progressé dans mes performances personnelles, pour juger de mon état de fatigue physique.
Mais en aucun cas la montre ne peut constituer une règle systématique. Cela devient une trop grande contrainte sur la pratique et on finit par courir contre la montre plutôt que contre soi-même.
Pas d'eau, pas de ravitaillement.
C'est l'autre défi que j'ai commencé à aborder depuis quelques années, par souci de simplicité. Quand je pars courir, j'aime ne rien avoir avec moi: pas de montre, pas de clé, pas de truc superflu. Aussi, la nourriture et l'eau font également partie des trucs superflus.
C'est très inconfortable d'emmener ne serait-ce qu'un demi-litre d'eau, soit à la main (donc il faut le porter et la main finit par transpirer à fond; il faut donc changer de main régulièrement), soit avec un camelback (qui te permet de perdre en eau de transpiration du dos le volume d'eau qu'il transporte).
J'avoue que quand il fait chaud, un peu d'eau à mi-parcours ou vers la fin ne serait pas de refus, surtout lorsque je suis en sortie longue (soit 16km). Lorsque du blanc commence à s'accumuler sur tes lèvres, c'est le signe du début d'une déshydratation. Mais, avec le temps, je sais que cette distance peut tout à fait se faire sans boire et, ainsi, je suis plus serein par rapport au manque d'eau.
Par ailleurs, je me force à boire beaucoup avant le départ et à surtout ne pas uriner pendant la course. Au bout de 5 minutes, ma vessie est pleine à craquer mais au bout de 15 minutes, elle est vide et toute l'eau a été recyclée dans le corps. Ça permet de tenir plus longtemps.
Quant au ravitaillement, je crois qu'il ne sert à rien sur une distance inférieure à 16km. J'ai même fait quelque 20km sans rien avaler pendant la course et ce, sans faire d'hypoglycémie. Là encore, le corps s'habitue. Mon premier 16km sans ravitaillement s'est effectivement mal passé car j'étais en manque de jus sur les 2 derniers kilomètres. Mais depuis cette seule date, je n'ai plus jamais eu aucun problème pour terminer une course.
Mon heure de sortie est généralement le soir, vers 18h-18h30. C'est là que j'ai le plus d'énergie de toute la journée. Mon estomac a fini la digestion donc plus de lourdeur dans le ventre et toute l'énergie est disponible pour le corps. J'ai déjà essayé d'autres périodes mais à chaque fois, c'était vraiment plus difficile.
La course est une promenade
Quand je pars courir, j'aborde la course non pas comme un défi, comme un challenge, comme une piste, comme un temps à dépasser ou une performance à atteindre. Au contraire, je me dis que je pars en ballade.
Car, on a tendance à l'oublier mais la course ce n'est qu'une marche rapide. Prise dans ce contexte, on dédramatise complètement l'action. De fait, le sport devient plus doux, plus humain, moins machinal et plus basé sur des sensations qu'une abstraction de temps.
Donc, quand je pars en sortie longue, je vais simplement me balader. Certes le territoire est connu car déjà parcouru plus d'une centaine de fois mais, il en reste la sensation de départ d'un bon moment plutôt que la direction d'un effort, d'une souffrance.
Et croyez-moi, ce simple point de vue change tout. Je crois même qu'il me permet d'être plus performant, de courir plus vite car libéré de tout objectif de réussite. Ça change complètement la donne…
Courir sous la pluie.
S'il y a bien un environnement que j'affectionne lorsque je cours, c'est la pluie. À quel bonheur quand tu pars courir sous la pluie, quand le temps est frais voire froid ! C'est tout simplement un régal:
- D'un seul coup, il n'y a plus personne sur ton chemin pour te barrer la route, te ralentir ou que tu dois dépasser ou prévenir de ta présence. Le circuit est plus fluide, plus simple, sans détour et sans devoir porter une attention constante.
- Comme le terrain est moins favorable, tu ne croises plus les types qui se tirent la bourre. Il ne reste que les vrais coureurs, sans couleurs, sans néons; ceux qui sont la réalité de la régularité sans faille.
- Plus de pluie, plus d'eau et moins d'appareils électroniques dans l'espace public. Stop la musique des autres, terminés les jukeboxes qui m'imposent leur musique de merde.
- Moins de transpiration, de chaleur et la course devient beaucoup plus facile.
- Le vent sur le corps te donne un nouveau défi à affronter mais aussi un coup de pouce lorsqu'il te suit.
Le seul inconvénient c'est que tes pieds sont mouillés et que tu auras forcément une ampoule à la fin. Mais ce sacrifice et cette petite souffrance en vaut largement la peine. Si tout pouvait être tout le temps comme quand il pleut, le monde serait plus calme, plus serein, plus vivable et vivant, à la portée de tous, dans la douceur permise par les relations quotidiennes plus distantes.
Conclusions
Revenons donc aux sources du mouvement ! La course peut être un sport de masse sans tous les défauts engendrés par la trop grande force du trop grand nombre. Il suffit de la prendre pour ce qu'elle est: un sport simple et accessible, un sport qui libère le corps et l'esprit.
Pas besoin de budget, pas besoin de beaucoup de temps, pas besoin de performances, de niveau, de temps, de montre, de smartphone, de groupe, de licence, de certificat médical, de comité de course, de piste, de compagnon de course, de drapeau, de point de départ, de point d'arrivée.
Simplement, un short, des chaussures, des chaussettes, un t-shirt et te voilà parti en ballade pour là où tu voudras bien aller…