Revue littéraire de mai 2017🔗

Posted by Médéric Ribreux 🗓 In blog/ Vie-courante/

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Introduction

Comme au mois d'avril, je continue mon périple littéraire et pour le mois de mai, j'ai finalement pris le temps de lire 3 livres complets dont voici mes impressions…

"Chroniques martiennes" de Ray Bradbury

Ah, les fameuses "chroniques". Je les ai déjà lues il y a plus de vingt ans et j'en suis toujours fan même si, avec le temps, certaines certitudes s'envolent et laissent place à la fiction pure.

Pour résumer de manière trop sommaire, les chroniques martiennes racontent une histoire de la conquête de la planète Mars par les terriens du début de leurs simples tentatives à la fin probable de l'humanité. Mais, cette période se révèle finalement relativement courte, à peine une centaine d'années.

Le récit a été écrit dans les années 50 et, malheureusement pour tout ce qui a trait à la science-fiction, parfois, on part plus dans la fiction que dans la science. C'est le cas des chroniques qui présentent la planète Mars comme une planète habitée d'êtres de métal ou de fluides d'énergie (alors que ça fait quelques années qu'on sait que ce n'est pas le cas). Mais, on pardonne volontiers à Bradbury cet écart car cela donne une vision plus romantique aux récits, plus en accord avec la conquête du territoire des natifs américains par les colons anglais, hollandais et français.

Car, en effet, au bout de quelques années, les Martiens disparaissent, leur milieu transformé et détruit par les êtres humains qui y établissent un ensemble de colonies qui devient par la suite une deuxième terre, pas encore formée complètement à l'image de leur planète d'origine.

Les premières tentatives se concluent par des échecs, car les Martiens font tout pour que les premiers terriens ratent leur arrivée. Certains dégomment les fusées à coup de canons, d'autres essayent les manipulations mentales, à plusieurs reprises. Mais finalement, les humains ont le dessus et finissent par s'installer pour de bon.

Bradbury mentionne ensuite les flots des migrations d'origine terrienne vers Mars, en mode pionnier: les terriens partent à l'aventure et quittent une planète Terre condamnée aux vices, aux problèmes, à l'absence de rêves.

On voit bien que le récit a été rédigé dans les années 50, un peu avant la médiatisation du racisme envers les afros-américains. En effet, l'auteur narre une grande vague d'émigration des états du Sud des USA de la part des populations noires qui, en cette seconde moitié du 21 siècle (dans l'histoire) vit encore dans les mêmes conditions pré-droits civiques. À moins que ce ne soit un effet de style ?

La fin des chroniques est quand même intéressant: après des vagues continues de départ, une guerre importante, car elle est visible depuis la planète Mars finit par éclater sur Terre. Après cet épisode, Mars connaît alors un reflux de ses habitants humains vers la Terre, car des messages de cette dernière leur intimait l'ordre de revenir.

S'ensuit l'histoire d'un type perdu, le dernier habitant de Mars qui cherche tant bien que mal l'âme soeur, qui croit la trouver en la présence de la dernière femme mais qui, au final, comme tout homme de la Terre, finit par se barrer en courant… Mais, finalement, la Terre finit par mourir et quelques pionniers en réchappent et reviennent s'installer sur Mars.

Dans tous les cas, l'ensemble des histoires forment un recueil assez solide, assez cohérent. La structure chronologique se tient bien et renforce l'impression de sérieux du récit, même si la fiction dépasse ici fortement la science. Mais Ray Bradbury n'a jamais prétendu le contraire: pour lui, les chroniques martiennes sont de la fantasy et non de la science-fiction.

A l'heure des robots qui vivent réellement sur Mars depuis quelques années; au moment où des peuples de la Terre souhaitent s'installer sur Mars, je vous conseille de relire les "Chroniques martiennes": ça vous donnera quelques idées pour la suite et, dans tous les cas, cela vous fera passer un moment agréable.

"Un dimanche tant bien que mal" de Ray Bradubury

Dans mon élan sur les chroniques martiennes, je me suis posé sur un petit recueil de nouvelles de Ray Bradbury, intitulé "Un dimanche tant bien que mal".

Dans l'ensemble, ce n'est pas vraiment de la science-fiction mais plus du "surnaturel". De nombreuses questions et sujets sont abordés dans cet ensemble finalement assez bien posé.

On y trouve l'abord de thèmes variés qui vont de la mort à l'homosexualité en passant par le retour à l'enfance…

Ici encore, il s'agit plus de fantasy que de science-fiction. Dans l'ensemble, on passe un bon moment à lire ces nouvelles: ça ne mange pas de pain; ça occupe quelques voyages en train ou quelques soirées plutôt que s'abrutir devant la télé, Youtube ou 9Gag.

"Get Everything Done and Still have time to Play" de Mark Foster

J'ai déjà lu "Do it Tomorrow" de Mark Foster, comme je l'avais déjà indiqué pour le mois de mars et j'applique cette méthode depuis maintenant 5 mois avec succès, je dois le dire.

Pour rappel, Mark Foster est un coach professionnel et travaille sur les méthodes de gestion du temps et du travail. Après avoir été impressionné (et toujours d'ailleurs) par Do It Tomorrow, je me suis dit qu'il fallait sans doute voir ce que l'auteur avait déjà proposé auparavant. De fait, Get Everything Done a été écrit en 2000. Néanmoins, cela peut toujours être intéressant de voir ce qu'écrivait Mark Foster à l'époque.

Aussi, je me suis plus concentré sur son propos que sur la méthode. En effet, "Do it tomorrow" est une méthode plus récente et plus aboutie, à l'aune de l'expérience professionnelle de l'auteur (c'est d'ailleurs indiqué dans la préface du livre).

Que retenir de "Get everything done" ?

D'abord, je ne sais pas pourquoi, mais lire un livre sur les méthodes de gestion du temps est quelque-chose qui rassure profondément. Sans doute le fait de voir que tout problème a une solution, de pouvoir compter sur une aide, un ensemble de techniques ?

Pour commencer, Mark Foster rappelle à quel point sa vie était un enfer, avant qu'il décide d'y mettre de l'ordre et de travailler sur les techniques de gestion du temps. Déjà, un bon point: il nous parle de son expérience vécue et pas d'un hypothétique bullshit cas de derrière les fagots.

Il fait ensuite le point sur les méthodes de gestion du temps et relève, avec pertinence, leurs défauts et comment y remédier. Il nous l'explique sous la forme d'une fable, ce qui permet de relativiser un peu les éléments techniques.

Par la suite, il dessine un ensemble de techniques qui permettent de répondre aux problèmes courant de la gestion du temps, notamment le besoin de fixer son attention de manière régulière et suffisante, de lutter contre la résistance à l'action et la procrastination, de disposer d'un système de gestion simple et robuste mais qui permet de gérer les interruptions et les urgences.

Dans l'ensemble, on retrouve les mêmes thèmes que dans Do It Tomorrow, preuve que les problèmes sont bien identifiés. Mais le système présenté par Get Everything Done est un peu moins bien élaboré que la méthode Do It Tomorrow, dans le sens où la méthode n'est pas vraiment systémisée.

Dans l'ensemble, Get Everything Done est assez direct: le style est simple et sobre, particulièrement explicite et luttant contre l'ambiguïté. Par ailleurs, il est toujours abondamment illustré d'exemples rencontrés dans la vie courante et bien expliqués. On y trouve également de nombreux exercices à pratiquer.

Dans la dernière partie du livre, Mark Foster présente une théorie simple mais sans doute juste: nous résistons le plus à ce qui est le plus important pour nous (parce que, forcément, l'enjeu est important) et, justement, en plus d'être un signe de ce que nous devrions traiter en premier, c'est principalement ce sur quoi il faut se concentrer si on souhaite vraiment gérer son temps correctement. C'est plutôt un bon principe même si, dans la pratique, il faut savoir gérer cette résistance. C'est là l'enjeu de toute méthode de gestion du temps qui se veut efficace et robuste.

Attention, comme d'habitude, Get Eveything Done n'est pas une méthode qui va vous permettre de venir à bout de n'importe quelle charge de travail. Car, si vous avez chroniquement trop de travail, aucune méthode ne permettra de le gérer. Vous devrez, quoi qu'il arrive, faire des coupes et vous focaliser sur ce qui compte vraiment pour vous. Le plus simple sera d'utiliser les précieux conseils de ce livre.

Pour ma part, je souhaite conserver la méthode Do It Tomorrow car elle est rodée chez moi. Mais Get Everything Done donne de bons conseils qui viennent étoffer la méthode précédente, notamment, sur la résistance à l'action. Dans tous les cas, je vous recommande vivement de vous imprégner de ces éléments, ces exemples, cet ensemble, il ne peut que en sortir du bon. Libre à vous de l'adapter à vos besoins.

Conclusions

Pour ce cinquième mois, le challenge est toujours relevé, je tiens toujours la barre de lire au moins un livre par mois. Pour le mois prochain, je vais continuer avec Mark Foster et tenter quelque-chose de plus scientifique.